Les effets secondaires de la glutamine pour l'intestin
La glutamine possède plusieurs fonctions vitales pour l'organisme. Elle est bénéfique pour les muscles, le foie, les...
Vous souffrez du syndrome de l'intestin irritable et vous vous sentez perdu face à l'abondance d'informations disponibles ? Vous vous demandez ce que vous devez manger, ce que vous pouvez faire pour soulager durablement vos symptômes... Ne cherchez plus, vous êtes sur le bon article ! Ici, vous trouverez des réponses claires et des conseils nutritionnels pour vous soulager au quotidien. Découvrez comment adopter une alimentation adaptée à vos besoins et améliorer votre qualité de vie.
Le syndrome de l'intestin irritable (SII), également appelé colopathie fonctionnelle, est un trouble fonctionnel de l'intestin. Cela signifie qu'il n'y a aucune lésion visible sur l'organe, seule sa motricité est affectée. Les causes de ce trouble restent encore mal comprises. Bien que le SII soit sans gravité, c'est-à-dire bénin, il peut provoquer une gêne importante dans la vie quotidienne des patients.
Ce trouble touche entre 5 à 10 % de la population, soit plus de 3 millions de personnes.
On distingue plusieurs formes de SII :
Le SII est une affection chronique, mais ses symptômes peuvent évoluer avec le temps et, parfois, disparaître temporairement.
À noter : les patients atteints de SII ont une espérance de vie similaire à celle de la population générale et ne présentent pas de risque accru de développer des cancers ou d'autres maladies intestinales.
Les patients atteints du syndrome du côlon irritable présentent des contractions intestinales anormales, qui peuvent être plus lentes ou plus rapides selon les cas.
Ils souffrent également d'une hypersensibilité intestinale, c'est-à-dire qu'ils sont en mesure de ressentir des mouvements digestifs comme le passage du bol alimentaire, habituellement imperceptibles et non douloureux.
Les anomalies de la motricité intestinale peuvent survenir à toutes les étapes de la digestion, impactant les patients selon leur type de SII. Par exemple, chez les patients atteints de SII-D (diarrhée prédominante), le transit intestinal s'accélère peu après un repas, tandis que chez ceux atteints de SII-C (constipation prédominante), cela se produit environ deux heures après. Ces anomalies résultent d'une augmentation de la fréquence et de la durée des contractions intestinales, ainsi que d'une réponse motrice exagérée pendant les repas.
En outre, des dysfonctionnements dans la communication entre le cerveau et l'intestin, ainsi qu'une augmentation de la perméabilité intestinale, sont souvent observés.
Pour mieux comprendre ce qu'est la perméabilité intestinale, il faut déjà savoir ce que contient concrètement le tube digestif. Constitué d'aliments, de matières fécales, d'acides biliaires et de bactéries, il est en contact avec une couche de cellules appelées cellules épithéliales. Normalement, ces cellules sont étroitement liées, mais chez environ 50 % des patients atteints de SII, elles le sont moins, permettant à des substances de traverser l'intestin de manière anormale.
Ces troubles peuvent être liés à un déséquilibre du microbiote intestinal. Le côlon abrite des milliards de bactéries et micro-organismes, et chez certains patients, il y a une prolifération bactérienne excessive, connue sous le nom de SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth). Environ 60 à 70 % des personnes atteintes de SII en souffrent, ce qui peut enflammer la muqueuse intestinale et perturber l'absorption des nutriments.
Bon à savoir : chacun bloque sa douleur la plus faible. La douleur la plus forte prend généralement le dessus. Or, chez 2/3 des patients atteints de SII, il y a une anomalie des contrôles de la douleur au niveau de la moelle épinière. Ainsi, des sensations minimes au sein du système digestif peuvent être interprétées malencontreusement voire amplifiées chez certains patients.
Le médecin se réfère aux critères de Rome IV pour diagnostiquer le syndrome du côlon irritable. Selon ces critères, le diagnostic est posé si vous avez éprouvé au moins un jour par semaine, pendant les trois derniers mois les symptômes de la liste ci-dessous. Ces derniers doivent également être présents depuis au moins six mois, en association avec les critères suivants : relation avec la défécation, modification de la fréquence des selles, modification de leur forme.
Les symptômes de côlon irritable incluent :
À noter : une crise de colon irritable peut survenir après une infection gastro-intestinale comme la gastro-entérite.
Un gastro-entérologue ou un médecin peut vous diagnostiquer. Le diagnostic peut se faire à l'issue de tests biologiques ou complémentaires, mais ce n'est pas systématique, sauf si les symptômes sont alarmants. Sinon, le spécialiste se base sur les critères de Rome IV précédemment évoqués.
Veillez tout de même à vous rapprocher de votre médecin traitant en cas de :
Il existe un lien étroit entre le syndrome du colon irritable et l'alimentation. Si certains aliments provoquent régulièrement des symptômes, dont les FODMAPs, il est conseillé de les réduire. Cependant, exclure trop d'aliments peut entraîner des carences, il est donc préférable de le faire sous la supervision d'un professionnel de santé.
Les FODMAPs sont des glucides difficiles à digérer pour les intestins. Ils parviennent ainsi dans le côlon où les bactéries les fermentent, produisant des gaz responsables de symptômes comme le ballonnement et les flatulences. Ces glucides incluent les édulcorants de synthèse comme le sorbitol, ainsi que certains sucres fermentescibles présents dans les céréales (fructanes), les fruits (fructose), certains légumes (galactanes) et certains produits laitiers (lactose).
Éviter le lactose et le gluten peut être compliqué. Toutefois, réduire la consommation de sucres transformés est fortement recommandé.
Le protocole FODMAP vise à détecter les intolérances aux FODMAP en établissant un seuil de tolérance minimum pour chaque catégorie de ces glucides. Ce processus se déroule sur une période de 3 à 4 mois afin d'identifier les intolérances spécifiques. Vous ne serez jamais sensible à toutes les catégories de FODMAP, généralement 1 à 3 maximum.
Certains aliments peuvent aggraver les symptômes, parfois non pas en raison de leur nature mais de leur mode de préparation. Par exemple, une pomme de terre cuite à la vapeur diffère nutritionnellement d'une frite plongée dans la friture.
Les irritants comme le café, l'alcool et les légumes crus doivent être limités. Certains aliments fermentescibles, tels que la tomate, ainsi que les matières grasses excessives comme la crème, les fromages gras, les aliments frits et les pâtisseries, souvent trop sucrées, peuvent stimuler les mouvements intestinaux et provoquer des douleurs abdominales. Ces réactions sont souvent déclenchées par la présence d'aliments dans l'estomac, nécessitant une évacuation rapide des selles déjà présentes dans le côlon.
Ne rayez pas toutes les fibres alimentaires. Il peut être nécessaire de garder ou d'intégrer des fibres solubles et insolubles.
Découvrez tous nos conseils et comment privilégier les aliments bons pour vous.
En complément de l'alimentation, adopter quelques habitudes peut aider à soulager ou réduire les symptômes :
Pour le petit-déjeuner, une option protéinée et salée peut comprendre des œufs avec du pain au levain, du comté et du jambon blanc. Pour une alternative sucrée, privilégiez du pain avec du beurre, un dessert végétal à la noix de coco (évitez le soja irritant), du muesli et un fruit frais.
Aux repas, des légumes cuits accompagnés de riz basmati ou de riz blanc, des pommes de terre ou des patates douces, ainsi qu'une compote sans sucres ajoutés sont recommandés. Les collations peuvent inclure des fruits frais similaires à ceux du petit-déjeuner.
Trouver un équilibre alimentaire adapté peut parfois être complexe. N'hésitez pas à solliciter l'aide d'une diététicienne spécialisée. De plus, pour ne pas rester seul face à la douleur, vous pouvez vous tourner vers des associations comme l'APSSII (Association des Patients Souffrant du Syndrome de l'Intestin Irritable). Confiez-vous également à votre médecin traitant et entourez-vous d'une équipe de spécialistes tels que gastro-entérologues, sophrologues, ostéopathes, qui pourront vous aider à comprendre et à soulager vos symptômes, améliorant ainsi votre qualité de vie au quotidien.
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